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Novèlas causidas - Luigi Pirandello, Miquèl Pedussaud. Écrivain de théâtre universellement connu (Prix Nobel de littérature en 1934), Luigi Pirandello reste à découvrir pour l'essentiel de son oeuvre : le récit bref. Un livre pour adolescents et adultes, de 13 nouvelles extraites de ses Novelle per un anno (Nouvelles pour l'année), en occitan languedocien. E...rau edicions.
Type | Broché |
Année | 2023 |
Langue | occitan (languedocien) |
Pages | 196 |
Format | 15 x 21 cm |
Distributeur | IEO Lengadòc - IEO Erau |
Label | E... rau edicions |
ISBN | 978-2-9576489-9-3 |
Novèlas causidas - Tiradas de Novelle per un anno - Luigi Pirandello, Miquèl Pedussaud
Surtout connu par son théâtre (Six personnages en quête d'auteur), le grand auteur italien fut aussi nouvelliste. Son livre Novelle pour un anno (Nouvelles pour une année) tient une place centrale dans son œuvre.
De forme courte et de langage simple, mais dans une écriture d’une grande finesse, ses nouvelles sont incisives et souvent cruelles pour les opinions préconçues, les préjugés réducteurs, les vues de l'esprit étroites et les raccourcis de pensée. Elles disent la réalité de la société de son époque : une société en butte à de grandes difficultés mais l'écrivain y introduit souvent une pointe d'humour. On y trouve aussi une part indirectement autobiographique car il fut confronté à la maladie mentale de sa femme et à la faillite de l'entreprise familiale. Certains portraits, pétris d'humanité, touchent à l'universalité.
Voici donc un bouquet de contes choisis pour avoir une idée de cette voix fascinante.
Auteur original: Luigi Pirandello (1867-1936). Traduction occitane de Miquèl Pedussaud.
En occitan languedocien, avec très court lexique occitan-français.
Éditions E...rau edicions.
L'auteur:
Luigi Pirandello (Agrigente 1867 – Rome 1936) est un écrivain italien, poète, nouvelliste, romancier et dramaturge. Il est surtout connu par son théâtre (Six personnages en quête d'auteur) mais aussi comme nouveliste. Son livre Novelle pour un anno tient une place centrale dans son œuvre. Il fit la gageure d'écrire presque un conte pour chaque jour de l'année. Son œuvre a été récompensée du prix Nobel de littérature en 1934.
Le traducteur:
Miquèl Pedussaud est né en 1947. Dans son enfance et adolescence de la banlieue toulousaine, il est bercé par la langue occitane de la grand-mère paternelle. Après une vie professionnelle essentiellement à La Poste, il revient à l'occitan à l'aube de sa retraite. Il se met à niveau avec les cours de l'IEO 31, puis l'enseignement à distance à l'Université de Montpellier (master 2 Langues Littératures et Civilisations Étrangères et Régionales avec un mémoire "Édition critique de la correspondance Joan Boudou – Robèrt Lafont" déposé au CIRDOC).
Il suit des cours d'italien et en 2020, il publie "Marcovaldo" d'Italo Calvino en occitan.
Extrait :
"Saquejat per la femna d’una bassacada rabiosa pel braç, aquela nuèit tanben lo paure Sénher Anselmo sortiguèt del sòmi.
– Te rises !
Atupit, lo nas encara embarrassat de la sòm e un pauc fiuladís pel lagui del tressaut, s’empassèt l’escupit. Se gratussèt un pitre pelut, puèi diguèt malgraciós :
– Mon Dieu... aquesta nuèit tanben ?
– Cada nuèit ! Cada nuèit ! bramèt la femna, blanca de despièit.
Lo sénher Anselmo se soslevèt sus un coide tot contunhant a se gratussar amb l’autra man. Demandèt un pauc despacientat :
– Ne siás segura ? Farai qualque musica benlèu amb las pòtas per la dolor d’estomac e te sembla que risi.
– Non, rises, rises, rises, afortiguèt aquesta tres còps. Vòls ausir cossí ? Atal.
E imitèt lo cacalàs long, gargolhant que l’òme fasiá dins la sòm cada nuèit."
(Rises, p. 9)
Traduction en français:
"Secoué par sa femme d’une rageuse traction du bras, cette nuit-là encore, le pauvre Monsieur Anselmo fut arraché à son sommeil.
– Tu ris !
Hébété, le nez encombré de sommeil et le souffle légèrement sifflant d’avoir été réveillé en sursaut, il déglutit, gratta sa poitrine hirsute et dit, la mine sombre :
– Bon Dieu… Encore cette nuit ?
– Toutes les nuits ! Toutes les nuits ! mugit sa femme, blême de dépit.
Monsieur Anselmo se souleva sur un coude tout en continuant à s'étriller de l'autre main. Il demanda, un peu énervé :
– Tu en es sûre ? Je fais peut-être une sorte de musique avec les lèvres, à cause de la douleur d'estomac, et il te semble que je ris.
– Non, tu ris, tu ris, tu ris, affirma-t-elle trois fois. Tu veux entendre comment ? Comme ça.
Et elle imita l'éclat long, gargouillant, que l'homme faisait dans son sommeil toutes les nuits."
(Tu ris, p. 9)
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